Patrimoine religieux

Église Saint-Barthélemy

Paroisse de l'ancien diocèse de Clermont, mentionnée par Grégoire de Tours comme étant le lieu du tombeau de Saint-Lupicin, cette église devint en 1059 la possession de l'Abbaye de Tournus. La paroisse était une annexe du prieuré de Floret qui leur appartenait et le curé se qualifiait de curé de Floret et Trézelles.

Cet édifice de plan cruciforme terminée par une abside en hémicycle possède une peinture sur toile du XVIIIe siècle figurant la déposition du Christ.

Cette cure de l’ancien diocèse de Clermont était à la nomination des Minimes de Moulins. Les seigneurs de Trézuble-le-Vieux possédaient une chapelle dans l’église au XVIe siècle. Le 29 mars 1689, le curé Delafont bénit les statues de Saint-Gervais et Saint-Protais ; le 20 mars, il avait béni celle de st Jean-Baptiste et, l’année précédente, il avait fait de même avec la statue de st Roch. Il existait d’ailleurs une chapelle et une royauté de Saint-Roch sur la paroisse. Le visiteur de 1699 note la présence d’un seul autel, dédié à Saint-Claude. Mais l’église comporte aussi une chapelle Sainte-Anne.

Aidez-nous à restaurer l'église Saint-Barthélemy

La prise de conscience collective de la nécessité de préserver ce patrimoine religieux a suscité un soutien actif, rassemblant les habitants, les institutions locales et les associations culturelles. La restauration de la rosace et des cloches, ainsi que la recherche des décors peints, ont mobilisé la communauté, renforçant le lien entre les générations et soulignant l'importance de préserver ce précieux héritage pour les décennies à venir.

Déposition de croix

Ce tableau qui provient de la famille Bonnefoy, a été offert par la famille de la Boutresse à la fabrique d'église de Trézelles. Il a mystérieusement disparu au moment de l'inventaire en 1905, avant de réapparaître vers 1930.

Ce tableau représente Jésus, entouré de Marie et de Saint-Jean (apôtre).

Le thème de la descente de la croix apparaît dans l'art chrétien au IXe siècle. C'est Joseph d'Arimathie qui obtint de Pilate la permission d'enlever le corps du Christ de la croix. Au fil des siècles, les représentations de cette scène s'enrichissent de la présence de Marie, puis de celle de Madeleine.

Il s'agit d'une peinture à l'huile sur toile. Ce tableau est une copie d'une déploration du Christ peinte par Anton Van Dyck, peintre flamand du XVIIe siècle, dont l'original est conservé au Ashmolean Museum d'Oxford et qui date de 1619.

Mosaïques de Trézelles

La mosaïque de Trézelles fut trouvée sous le chœur de l'église lors de son agrandissement, en 1843, à une profondeur de trois mètres. Elle se compose à la partie inférieure de trois arcades de 66 centimètres de largeur sur un mètre de hauteur, portées par des pilastres cannelés. Le tympan circulaire est décoré de coquilles. Sur fond de l'arcade centrale, on remarque au-dessus d'une rosace à huit feuilles deux colombes buvant dans un calice. Le fond des deux arcades latérales représente deux griffons ailés affrontés et reposant sur deux vases ornés. Au-dessus de cette arcature règne une frise divisée en panneaux carrés de décoration variée. Le panneau qui correspond à la première arcade est décoré d'un oiseau, le second de cornes d'abondance réunies par une petite rosace. Cette mosaïque est exposée au Musée de Moulins.

Sépulture de Saint-Lupicin

Saint-Lupicin serait originaire de la rive droite de l'Allier d'une localité qui porte un nom qui a évolué au fil du temps de Lupicinus, puis Lupicin, Lupin, puis Saint-Loup, à 16 kilomètres de Trézelles. Mais il est surtout connu pour avoir résidé à Lubié (Lipidiacus), ancienne paroisse du diocèse de Clermont, devenu par la suite hameur de la commune de Lapalisse.

Grégoire de Tours raconte que Lupicin était un homme d'une grande sainteté et très fort dans les œuvres de Dieu. Il allait demander l'aumône dans les maisons dévotes, puis distribuait tout ce qu'il recevait aux pauvres, ses semblables. Quand il eut atteint l'âge moyen de la vie, il se rendit au bourg de la Bêbre, Lipidiacus (Lubié) et y ayant trouvé des murailles antiques, il s'y enferma et s'y tint soigneusement caché au regard des hommes.

Souvent des fidèles, s'approchant la nuit de sa cellule, entendirent des chants qui semblaient ceux d'un chœur nombreux : il guérissait aussi beaucoup de malades, surtout d'accès de fièvre ou de pustules malignes, rien qu'en les touchant, ou eu faisant sur eux le signe de la croix.